2017 BMW 1200 GS : l’aventure continue !

Aaaahhh la GS…synonyme d’aventure, d’évasion, de polyvalence ! Une légende qui perdure depuis 1980 et la fameuse R80 GS qui remporta la même année le Paris-Dakar ! Depuis, la GS écrase le marché du trail et cela ne semble pas prêt à de changer…
2017 BMW 1200 GS : l’aventure
continue !
Aaaahhh la GS…synonyme d’aventure, d’évasion, de polyvalence ! Une légende qui perdure depuis 1980 et la fameuse R80 GS qui remporta la même année le Paris-Dakar ! Depuis, la GS écrase le marché du trail et cela ne semble pas prêt à de changer…
Look : un look à part qui sent l’aventure !
Reconnaissable à son bec de canard (dont certains attribuent la paternité à la Suzuki DR des années 80), à son phare asymétrique et surtout le fameux « flat-twin », la GS impressionne par son gabarit et le degré de finition atteint sur ce millésime 2018.
Au moins, elle ne ressemble à aucune autre et rien que pour ça, je lui donne 4 étoiles car j’attends du constructeur allemand qu’il fasse preuve de plus d’audace sur la prochaine comme il a pu le faire pour renouveler la RT.
Sonorité : comme son architecture…
…à savoir, plat ! Ca fait penser à une 2CV, c’est rigolo mais pas super expressif ! Les fans adorent, les autres détestent, nous à Tunisie Moto on aime plutôt bien même si l’apport de l’échappement Akrapovic optionnel (ou autre) n’est pas superflu pour donner un peu de relief et d’envergure à un moteur qui manque cruellement de charisme d’un point de vue auditif !
A Tunisie moto, on lui donne 2/5 avec l’échappement d’origine et 3/5 si vous investissez dans un
échappement digne de ce nom.
Moteur : à l’allemande…
Bien que ce moteur ait gagné en caractère depuis l’adoption des 4 soupapes par cylindres et soit devenu sympa, il reste facile en toutes circonstances. Etonnamment souple à bas régime avec un couple de renversement assez gommé sur cette nouvelle génération, il envoie immédiatement du pâté mais manquera d’allonge au-delà des 6000 tr/min. Ce moteur apprécie un pilotage dynamique mais coulé à l’image de la partie-cycle… Au vu des efforts des ingénieurs allemands pour lui donner enfin du caractère, on lui décerne 4/5 !
Partie-cycle : Bonne à tout faire !
Déjà qu’avec les suspensions classiques la GS s’avère très polyvalente, on ne saurait vous conseiller l’option « ESA » de surcroît devenu « Dynamic » sur ce millésime. Pourquoi « Dynamic » ? Tout simplement parce qu’elle adapte en temps réel les suspensions en fonction notamment de votre style de pilotage mais aussi de l’état de la chaussée. Ainsi, impossible de rester en « Sport » sur une chaussée bosselée le système reprendra le dessus. C’est à la fois génialissime d’efficacité mais sacrément frustrant car enlevant du piment à une moto qui n’en a pas vraiment… Côté freinage, le freinage combiné fait admirablement son travail avec de surcroît une moto qui ne se relève pas brusquement en virage en cas de prise de frein. Ca freine fort et plutôt longtemps même si on est loin de l’endurance d’une sportive of course !
Côté stabilité, la moto ne « saucissonne » pas à haute vitesse, bien aidée par son grand empattement et son angle de chasse ouvert. A contrario, elle exigera du métier pour la manier à basse vitesse comme tout gros trail. Néanmoins, elle reste à mon sens plus facile qu’un Varadero dû à la présence de flat-twin qui abaisse le centre de gravité.
Du coup, on lui donne 4 étoiles bien méritées.
Ergonomie : une moto polyvalente !
Suspensions, hauteur de selle et pontet de guidon réglables permettent de mettre à l’aise tous les motards à condition de mesure 1m70…et ne pas avoir de grandes jambes ! Me concernant, il y a un truc qui m’énerve à chaque fois que je monte sur une GS…ces foutus cylindres à plat ! Cette architecture moteur est géniale pour centrer les masses et protège même les pieds…mais domine l’appréhension de se prendre les pieds dedans en off-road ou tout simplement pour s’arrêter.
Hormis cela, c’est tout bon ! Le guidon large offre un confort de premier ordre et un bras de levier tellement important que balancer la GS de virages en virages est un jeu d’enfant et demande même d’y aller mollo sous peine de délester l’avant et de se retrouver à terre.
Notre note : 4/5
Aspects pratiques : une vraie aventurière !
Larges poignées passagers et accroches pour les valises optionnelles font bien évidemment partie de la dotation de toute aventurière qui se respecte. On apprécie aussi le réglage facile de l’efficace bulle ainsi que celui des phares lorsqu’elle sera chargée pour l’aventure.
On ne peut que recommander les optionnels crash-bar qui non seulement protègeront le flat-twin en cas de chute mais faciliteront l’installation de projecteurs optionnels.
En ville : elle domine la jungle urbaine
Faire de la ville en GS est plutôt plaisant hormis la largeur de son guidon et des valises quand elles
sont montées. On est assis haut et on voit loin ce qui permet de bien anticiper ce qui se passe. Cette aventurière attire aussi le regard, bien aidé par l’éclairage FULL LED de notre modèle d’essai. Le centre de gravité bas ainsi que le bon rayon de braquage permet de zigzaguer avec une facilité déconcertante au vu du gabarit de l’engin. Pour finir, le « flat-twin » permet de reprendre très bas et d’évoluer sans à-coup sur un filet de gaz.
Attention, la GS reste une moto haute et les gabarits ne s’y retrouveront pas.
A Tunisiemoto, on lui donne 4 étoiles sur 5.
A la campagne : une reine !
Voilà le terrain de prédilection de la GS ! Tout est facile sur cette moto qu’elles que soient les conditions météo. Ici le poids se fait complètement oublier, la rage du twin vous sort joyeusement de chaque virage et les freins assez mordants pour retarder la prise de levier. La suspension adaptative fait très bien son boulot et le duo « Paralever » et « Telelever » gomment efficacement la plongée (au freinage) et le cabrage (à l’accélération) même si en cherchant bien elle n’est clairement pas une sportive.
Quant au off-road, elle s’en sort admirablement à condition de sélectionner le mode « Enduro » qui joue sur les lois d’ABS, ASR, suspensions, moteur et freinage. Dans ces conditions, hormis ces satanés cylindres qui peuvent gêner les pieds, elle frôle sans-fautes !
Notre note : 4 étoiles sur 5.
Sur autoroute : efficace…sans plus !
A mon sens, le point le moins bon de cette GS comme tout maxi-trail d’ailleurs ! Dans ces conditions, le bourdonnement du bi lasse et la protection au vent pas irréprochable (hormis l’Adventure et son gros réservoir) passé 140 km/h !
Notre note : 3/5.
Nos tests (accélération (entre nous: 0 à 100, 100 à 0, gymkhana) :
une fille bien élevée… Les temps sont honnêtes et logiques au vu du rapport poids-puissance. Quand à ma séance de gymkhana, il faut reconnaitre que sans mon métier je n’en tirerais pas grand-chose et il m’aura fallu me familiariser avec la bête, notamment le freinage combiné imposé ainsi que le centre de gravité haut perché qui me donnait l’impression de piloter une péniche.
Ma note : 3/5.
CONCLUSION : la reine est loin d’être détrônée !
C’est toujours un plaisir que de chevaucher la «gelände/straße » ! Fidèle amie de vos voyages, elle vous emmènera à l’autre bout du monde…ou au boulot avec ce parfum d’aventure qui vous la fera
piloter avec fierté et un sourire de gamin, sentant ce moteur à l’architecture antédiluvienne vibrer
entre vos pieds et vos bras écartés comme un preu-chevalier… Sur le segment des maxi-trail, elle est la plus homogène et excellente partout ! En comparaison, une Africa Twin pêchera par son moteur trop fade et un V-strom dont on trouvera les limites plus tôt. Le Stelvio et la Caponord manqueront de polyvalence. Quant à la Ténéré, elle est à réserver aux nostalgiques qui souhaitent renouveler leur Varadero et souhaite une moto dans le même esprit.
Pour ne rien gâcher, nous avons relevé une consommation moyenne lors de notre essai de 6,5 l/100km.
Notre note finale : 40/50 !